Lomé Actu, 14 avril 2025— Les tensions montent d’un cran entre Alger et Paris. Pour la première fois depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962, le pays a ordonné l’expulsion de douze agents français affiliés au ministère de l’Intérieur, provoquant une onde de choc diplomatique.
Ce lundi 14 avril, les autorités algériennes ont notifié à ces agents, tous en poste à l’ambassade de France à Alger et bénéficiant du statut diplomatique, qu’ils disposaient de 48 heures pour quitter le territoire national. Selon les révélations du journal Le Figaro, cette décision serait directement liée à l’affaire Amir Boukhors, connu sous le pseudonyme Amir DZ, un opposant algérien poursuivi en France.
Trois personnes, dont un agent consulaire, ont récemment été mises en examen en France dans le cadre de cette affaire. Une situation jugée « inacceptable » par Alger, qui y voit une atteinte à sa souveraineté et une provocation dans un contexte déjà tendu.
En réaction, le ministre algérien des Affaires étrangères a fermement condamné ces développements judiciaires, annonçant qu’ils auront des répercussions sur les relations bilatérales entre les deux nations.
De son côté, Paris dénonce une décision “injustifiée”, et n’exclut pas de mesures de réciprocité. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a appelé Alger au dialogue et à revenir sur sa décision, insistant sur l’importance de préserver les liens historiques et stratégiques entre les deux pays.