Un nouveau drame conjugal a secoué la ville d’Abengourou, dans l’est de la Côte d’Ivoire, dans la nuit de dimanche à lundi. Une jeune étudiante de 25 ans, Annick B., a été poignardée à mort par son compagnon lors d’une violente dispute.
Selon les premières informations recueillies par la police, K. T. N. É., 39 ans, blanchisseur domicilié à Abidjan, s’était rendu chez la victime dans le but de « recoller les morceaux » après plusieurs semaines de tensions. Mais la rencontre a viré au cauchemar.
Aux alentours de minuit, des voisins ont entendu des cris et des bruits de lutte provenant de la chambre de la jeune femme. « On a frappé à la porte, mais il ne répondait pas. On sentait que quelque chose de grave se passait », témoigne l’un d’eux.
Quand la porte a finalement été défoncée, le pire s’était produit : Annick gisait sans vie, baignant dans une mare de sang. À ses côtés, son agresseur présumé, grièvement blessé, semblait avoir tenté de se suicider après son geste.
Transporté d’urgence au centre hospitalier régional, l’homme a été pris en charge. Son état reste sérieux, mais ses jours ne seraient pas en danger. La victime, elle, a été déclarée morte sur place.
Les services de police ont ouvert une enquête pour meurtre sur conjoint. Les premiers éléments laissent penser à un féminicide sur fond de dispute conjugale.
Dans le quartier, c’est la consternation. « Ils se chamaillaient souvent, mais jamais on n’aurait imaginé une telle tragédie », confie une voisine encore sous le choc.
Ce drame vient rallumer le débat sur la montée des violences faites aux femmes en Côte d’Ivoire, souvent passées sous silence malgré leur recrudescence ces dernières années.
