Lomé Actu, 22 Juillet 2025 : L’administration Trump a autorisé la publication ce lundi de plus de 230.000 pages de documents confidentiels liés à l’assassinat de Martin Luther King Jr en 1968. Une décision qui s’inscrit dans une vaste opération de déclassification des archives gouvernementales sur les grandes figures assassinées du XXe siècle aux États-Unis.
Cette initiative, enclenchée en janvier par décret présidentiel, concerne également les meurtres de John F. Kennedy (1963) et de son frère Robert Kennedy (1968), ex-ministre de la Justice.
Les documents rendus publics offrent un éclairage nouveau sur les enquêtes menées par le FBI, les recherches à l’international sur le principal suspect, ainsi que les témoignages de codétenus de ce dernier. C’est Tulsi Gabbard, actuelle directrice du Renseignement national, qui a supervisé cette opération de transparence.
Des révélations qui suscitent la méfiance des proches de MLK
Bien que l’intention affichée soit celle d’une transparence totale sur cet épisode historique, les enfants du leader des droits civiques expriment leurs réserves. Dans un communiqué, ils redoutent une instrumentalisation politique de ces archives, au détriment de l’image et de l’héritage de leur père.
Ils rappellent que Martin Luther King avait été la cible d’une intense surveillance et d’une campagne de discrédit orchestrée à l’époque par le directeur du FBI, J. Edgar Hoover, dans le but d’affaiblir le mouvement pour les droits civiques.
Les descendants de King continuent par ailleurs de contester la culpabilité de James Earl Ray, le ségrégationniste condamné pour ce meurtre survenu à Memphis, alors que King venait soutenir une grève des éboueurs. Ray, décédé en détention en 1998, reste au cœur des controverses qui entourent encore cette affaire.