(Lomé Actu) – Au Ghana, l’affaire des migrants expulsés des États-Unis prend une nouvelle tournure. Selon leur avocat, au moins six des personnes débarquées début septembre ont déjà été transférées au Togo, rapporte RFI . Il dénonce une expulsion précipitée destinée à court-circuiter la procédure judiciaire en cours.
Les concernés, originaires du Nigeria, du Togo, du Mali, du Liberia et de la Gambie, avaient été placés dans un centre militaire à Bundase, suscitant l’inquiétude des défenseurs des droits humains. L’opacité autour de leurs conditions de détention et de leur transfert soulève de vives critiques.
Oliver Barker-Vormawor, avocat en charge du dossier, estime que le gouvernement ghanéen a agi pour empêcher la justice de se prononcer. Il avertit que d’autres expulsions pourraient suivre, le Ghana s’étant engagé à accueillir davantage de migrants renvoyés des États-Unis.
Des ONG comme Human Rights Watch dénoncent une coopération qui exposerait les personnes expulsées à des risques graves de persécution dans leur pays d’origine. Elles appellent à la suspension de ces accords, accusant Accra de « faire le sale boulot » de Washington au détriment du droit international.