Lomé Actu, 01 Juillet 2025 –À Malabo, un procès d’ampleur exceptionnelle s’est ouvert, visant plusieurs ex-dirigeants de la Direction générale de l’assurance et de la réassurance. Au cœur de cette affaire de détournement de fonds publics se trouve Baltasar Ebang Engonga, neveu du président Obiang.
Il est accusé de graves malversations financières et d’enrichissement illicite. Proche du cercle présidentiel, celui que l’on surnomme « Bello » est également impliqué dans un scandale sexuel, suite à la diffusion de vidéos compromettantes filmées dans son bureau officiel.
Le procès dit « du Trésor » s’est ouvert ce lundi à Malabo, avec en ligne de mire plusieurs hauts fonctionnaires accusés de malversations financières au sein de la Direction générale de l’assurance et de la réassurance. Parmi eux, Baltasar Ebang Engonga, surnommé « Bello », ex-directeur de l’administration fiscale et figure influente du régime, cristallise l’attention médiatique et judiciaire.
Ancien dirigeant de la DGAR entre 2015 et 2020, Baltasar Ebang Engonga fait l’objet d’un réquisitoire particulièrement sévère : le parquet national a requis à son encontre 8 ans d’emprisonnement pour détournement de fonds, 4 ans et 5 mois pour enrichissement illicite, et 6 ans et un jour pour abus de fonction. À cela s’ajoute une amende de plus de 910 millions de francs CFA, assortie d’une interdiction d’exercer toute fonction publique pendant la durée de la peine.
Le ministère public accuse l’ancien haut cadre d’avoir mis en place un système de captation des fonds publics à des fins personnelles, avec la complicité d’autres responsables de l’institution. Six autres ex-fonctionnaires, parmi lesquels Carmelo Julio Matogo Ndong, Ireneo Mangue Monsuy Afana ou encore Florentina Iganga Iñandji, sont poursuivis pour des faits similaires.
Mais l’affaire prend une tournure encore plus explosive lorsqu’on y ajoute les révélations sulfureuses qui entourent la personnalité de Baltasar Ebang Engonga. Fin 2024, des vidéos compromettantes de l’homme politique, filmé en pleine relation sexuelle dans son bureau, parfois avec des femmes liées à des membres du gouvernement, avaient provoqué une onde de choc dans le pays.