(Lomé Actu)- À quelques semaines du référendum constitutionnel prévu le 21 septembre, la transition guinéenne durcit le ton. Les autorités ont annoncé la suspension pour trois mois de trois grands partis politiques d’opposition.
Sont concernés :
- le RPG de l’ancien président Alpha Condé,
- l’UFDG de l’ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo,
- et le PRP dirigé par Rafiou Sow.
Le ministère de l’Administration du territoire justifie la mesure par un non-respect des obligations légales fixées par la Charte des partis politiques. Selon le communiqué, ces formations n’auraient pas respecté les exigences administratives en vigueur.
L’opposition dénonce une manœuvre politique
Pour les leaders concernés, cette décision n’a rien d’administratif. Ils y voient avant tout une tentative d’affaiblir la contestation, alors qu’ils prévoyaient de manifester dès le 5 septembre pour dire non au référendum.
La suspension interdit toute activité politique à ces partis pendant 90 jours : plus de meetings, de manifestations ni de campagnes, que ce soit à l’échelle locale ou nationale.
Une crise politique qui s’élargit
Ce durcissement intervient dans un contexte déjà explosif. Pas moins de 24 autres partis sont désormais placés « sous réserve » et pourraient eux aussi être frappés de sanctions similaires.