(Lomé Actu) – L’arrestation de l’ancienne ministre des Armées, Marguerite Gnakadè, continue de susciter de vives réactions dans la classe politique togolaise. Après l’indignation exprimée par le mouvement M66, c’est désormais Abass Kaboua, président du Mouvement des Centristes Républicains (MCR), qui s’est exprimé dans une interview aux accents particulièrement tranchants devenue virale sur TikTok
« Une sœur à moi, mais… »
Affirmant connaître personnellement Mme Gnakadè, l’homme politique n’a pas ménagé ses mots. « Je connais Marguerite, je la connais depuis. C’est une sœur à moi. Mais qu’il vous souvienne, j’ai toujours dit qu’il y a une ligne rouge qu’elle ne peut pas franchir », a-t-il martelé.
Selon lui, l’ancienne ministre aurait joué un rôle central dans plusieurs bouleversements au sein des forces armées . « À cause de cette femme, on a viré tout le haut commandement… et ce n’était pas des gens démunis », a-t-il accusé, évoquant un « gâchis » dont l’armée porterait encore les séquelles.
Des accusations lourdes
Kaboua ne s’est pas arrêté là. Il a mis en cause la gestion de Mme Gnakadè au ministère des Armées, dénonçant des pratiques jugées opaques avec son fils Jonathan, notamment dans l’attribution de marchés et la gestion des chantiers militaires. Selon lui, « des milliards ont été engloutis dans des infrastructures sans suite », citant l’hôpital des armées, des camps militaires et divers projets laissés inachevés.
Un appel à l’armée
Dans son intervention, le patron du MCR a interpellé directement les forces armées, les appelant à « prendre leurs responsabilités » face à ce qu’il considère comme une dérive. Sans mâcher ses mots, il a accusé Mme Gnakadè d’avoir « trahi l’héritage » de son propre père, militaire respecté.
La vidéo sur TikTok à consulter ici
Un climat tendu
Ces déclarations viennent ajouter une nouvelle dimension à une affaire qui reste entourée de flou. Si l’ex-ministre est officiellement poursuivie pour des faits liés à la sécurité de l’État, aucune communication officielle du gouvernement n’a pour l’instant détaillé la nature exacte des charges retenues contre elle.
Dans un contexte politique déjà tendu, la sortie d’Abass Kaboua risque d’attiser davantage le débat et de renforcer la polarisation autour du dossier Gnakadè.