(Lomé Actu) – Un an après l’attaque contre le député de la CEDEAO Guy Marius Sagna et plusieurs responsables politiques et journalistes au siège de la CDPA à Lomé, la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) dénonce l’inaction du gouvernement et l’impunité qui entoure ces violences , a rapporté TogoBreaking News .
« L’impunité est devenue la règle »
Le 29 septembre 2024, des hommes armés et cagoulés avaient semé la terreur, blessant plusieurs personnalités et citoyens. Malgré les promesses d’enquête, aucune suite judiciaire n’a été donnée. « Les victimes avaient identifié certains agresseurs, connus comme des nervis proches du pouvoir. Pourtant, rien n’a bougé », déplore un responsable de la DMP.
De nouvelles agressions en 2025
Le climat ne s’est pas apaisé. Le 6 juin 2025, lors de manifestations citoyennes à Lomé, des photos ont circulé montrant les mêmes milices déjà impliquées en 2024. L’un d’eux posait avec un fusil en pleine rue, sans réaction des forces de l’ordre.
Dans le même temps, une association baptisée « Les Sentinelles du Peuple », officiellement enregistrée, se présente comme un groupe d’autodéfense pour « aider » la police. Pour la DMP, il s’agit d’une institutionnalisation dangereuse de la violence parallèle.
Un lourd bilan humain
Selon la DMP, les répressions de juin 2025 ont fait sept morts, de nombreux blessés par balles et des bastonnades jusque dans les domiciles. Des ONG locales et internationales évoquent une collusion tacite entre milices et forces de sécurité. Elles réclament depuis des mois une enquête indépendante, sans résultat.
Les exigences de la DMP
Face à ce statu quo, la coalition politique exige :
- la relance et l’élargissement de l’enquête ouverte en 2024, confiée à une commission internationale indépendante,
- l’identification et l’arrestation des auteurs et commanditaires,
- la dissolution des groupes d’autodéfense,
- la protection réelle des citoyens par les forces légales,
- et la mise en cause des responsables politiques complices par leur silence.
« Le Togo est à un moment critique de son histoire », avertit la DMP, appelant à une mobilisation citoyenne et à une pression internationale (CEDEAO, UA, ONU) pour mettre fin à l’impunité.