Lomé Actu, 10 décembre 2024 – La Russie a élargi son programme de visas électroniques à trois pays africains dans le but de renforcer les liens économiques, touristiques et culturels avec ces nations, tout en simplifiant les démarches pour leurs citoyens désireux de visiter la Fédération de Russie.
Une démarche simplifiée pour les voyageurs du Kenya, de l’Eswatini et du Zimbabwe
Depuis le 5 décembre, les ressortissants du Kenya, de l’Eswatini et du Zimbabwe peuvent bénéficier d’un visa électronique (e-visa) à entrée unique, valide pour un séjour de 16 jours et une durée totale de 60 jours. Contrairement aux procédures traditionnelles, aucune invitation ni réservation d’hôtel n’est requise pour obtenir ce visa, et les enfants de moins de six ans peuvent en bénéficier gratuitement.
Une ouverture élargie
La décision, signée par le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine, inclut également huit autres pays tels que la Barbade, le Bhoutan et la Jordanie, portant à 64 le nombre total de nations éligibles au programme de visa électronique. Cette mesure, mise en place depuis août 2023, ambitionne de favoriser les échanges internationaux dans un contexte où Moscou intensifie ses partenariats à travers le monde.
Un rapprochement stratégique avec l’Afrique
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de la Russie visant à consolider ses relations avec le continent africain. Le président russe Vladimir Poutine a récemment annoncé la création d’un fonds spécial pour promouvoir les coopérations entre Moscou et les pays africains, affirmant que le continent occupe une place privilégiée dans la politique étrangère russe.
En parallèle, des pays africains comme le Mali et le Burkina Faso ont renforcé leurs relations avec la Russie, la considérant comme un partenaire stratégique en matière de sécurité et de développement économique, malgré les critiques occidentales.
Alors que l’Afrique devient un terrain d’influence géopolitique clé, cette décision de Moscou pourrait marquer un tournant dans les relations Russie-Afrique, en facilitant les échanges tout en renforçant les partenariats bilatéraux.