Lomé Actu, 16 décembre 2024 – Ce dimanche lors du 66è sommet de la CEDEAO , les chefs d’Etats des pays toujours membres ont validé un plan de sortie pour les Etats de l’AES meme si ce retrait pourrait fragiliser la communauté et limiter la libre ciculation des peuples dans la sous région . Burkina Faso, Mali et Niger, trois pays d’Afrique de l’Ouest dirigés par des régimes militaires, ont annoncé la libre circulation et des droits de résidence pour les citoyens de la CEDEAO. Cette annonce intervient alors que ces nations s’apprêtent à quitter officiellement le bloc régional en janvier prochain.
1. Une décision symbolique pour renforcer les liens
Les dirigeants du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont déclaré que cette initiative visait à maintenir les relations historiques entre les peuples africains. Le droit d’entrer, de circuler, de résider et de quitter librement leurs territoires sera ainsi garanti aux citoyens de la CEDEAO, malgré le retrait imminent des trois pays.
Cette déclaration, signée par le président malien Assimi Goïta, apparaît comme un geste d’apaisement envers la CEDEAO, tout en réaffirmant la souveraineté des trois États.
2. Un départ qui fragilise la CEDEAO
Les tensions entre la CEDEAO et ces trois pays se sont intensifiées après les coups d’État militaires : au Mali en 2020, au Burkina Faso en 2022 et au Niger en 2023. La CEDEAO avait alors condamné ces prises de pouvoir et suspendu les trois nations, exigeant un retour à l’ordre constitutionnel.
Malgré les tentatives de médiation, notamment portées par le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, les trois pays restent fermes sur leur position. Après leur départ, la CEDEAO perdra 76 millions d’habitants et plus de la moitié de sa superficie géographique.
3. L’Alliance des États du Sahel : une nouvelle dynamique
En quittant la CEDEAO, le Burkina Faso, le Mali et le Niger consolident leur propre organisation, l’Alliance des États du Sahel (AES). Les trois pays, fondateurs de la CEDEAO en 1975, ont indiqué que leur décision était « irréversible ».
Depuis leur rupture avec la CEDEAO, les juntes militaires se tournent davantage vers la Russie, accusant le bloc d’être trop aligné sur les puissances occidentales. Cette alliance vise également à lutter efficacement contre les groupes jihadistes qui continuent de déstabiliser la région.