Lomé Actu, 22 janvier 2025 – Après le Ghana , le Kenya a annoncé une grande avancée en matière de mobilité sur le continent. Désormais, presque tous les Africains pourront entrer au Kenya sans autorisation préalable, selon une récente décision gouvernementale. Cette réforme vise à stimuler le tourisme, promouvoir l’intégration régionale et encourager les échanges entre pays africains.

La fin de l’autorisation de voyage électronique (ETA)

Jusqu’ici, le Kenya exigeait une autorisation de voyage électronique (ETA) pour tous les visiteurs étrangers, y compris les Africains. Cette mesure, bien que présentée comme une simplification, avait été critiquée, certains la qualifiant de « visa déguisé ».
La nouvelle directive gouvernementale abandonne cette exigence pour les citoyens de presque tous les pays africains, à l’exception de la Somalie et de la Libye pour des raisons de sécurité.

Durées de séjour prolongées pour les visiteurs africains

Grâce à cette réforme, les citoyens de la majorité des pays africains pourront séjourner au Kenya jusqu’à deux mois sans formalités supplémentaires. Les membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), notamment l’Ouganda, la Tanzanie, le Rwanda et le Burundi, bénéficient d’un privilège supplémentaire avec un séjour pouvant aller jusqu’à six mois.

Un processus de voyage encore plus fluide à venir

Le gouvernement kenyan prévoit aussi d’améliorer l’expérience des voyageurs. Un système simplifié devrait permettre une approbation quasi instantanée des demandes de séjour, avec un délai de traitement maximal de 72 heures. Par ailleurs, des directives seront prochainement établies pour optimiser les formalités dans les aéroports kényans.

Ce changement s’inscrit dans la vision panafricaine portée par plusieurs initiatives, y compris celles de l’Union Africaine (UA), visant à faciliter les déplacements intra-africains. Le Kenya rejoint ainsi des pays comme le Ghana et le Rwanda, qui permettent déjà l’entrée sans visa pour les détenteurs de passeports africains.

Contexte sécuritaire : un équilibre délicat

Malgré cette ouverture, le gouvernement reste prudent. Les mesures de sécurité seront renforcées aux points d’entrée pour prévenir les menaces potentielles, notamment celles liées aux attaques des militants d’al-Shabaab en provenance de la Somalie voisine.

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