Dans le premier grand texte de son pontificat, le pape Léo XIV frappe fort. Dans une exhortation apostolique intitulée Dilexi te (“Je t’ai aimé”), le souverain pontife américain dénonce la « dictature de l’inégalité économique » et appelle l’Église à se tenir résolument aux côtés des pauvres et des migrants rejetés.
Sur près de 40 pages, le pape critique les structures économiques mondiales qu’il juge « injustes » et « mortifères », fustigeant une « économie qui tue » et des modèles fondés sur le mythe du trickle-down, selon lequel la richesse ruissellerait naturellement vers les plus pauvres.
« La dignité de chaque être humain doit être respectée aujourd’hui, pas demain », écrit Léo XIV.
« L’extrême pauvreté de ceux à qui cette dignité est refusée doit peser sur nos consciences. »
Reprenant les réflexions de François, son prédécesseur décédé avant de finaliser le texte, Léo XIV affirme « faire sien » ce message de justice sociale. Il met aussi en garde contre les « illusions de la mondanité » dans l’Église, dénonçant les alliances avec les élites au détriment des plus vulnérables.
Cette sortie forte confirme la continuité du Vatican dans la défense des exclus et la lutte contre la concentration des richesses, même face aux critiques d’une partie du monde catholique occidental.
