Lomé Actu, 23 Juin 2025 – Dans une déclaration publiée sur le réseau social X, l’Association des Victimes de Torture au Togo (ASVITTO) a critiqué l’inaction du gouvernement face aux accusations d’actes de torture lors des manifestations des 5 et 6 juin 2025. L’organisation réagit notamment au dernier rapport d’Amnesty International, qui met en cause des agents de l’État dans des actes de violence.
S’appuyant sur la Convention des Nations Unies contre la torture, ratifiée par le Togo, l’ASVITTO rappelle que les autorités ont l’obligation d’ouvrir des enquêtes impartiales dès qu’il existe des suspicions sérieuses. Selon l’association, cette responsabilité ne peut être déléguée aux victimes ni au simple citoyen, souvent sans moyens ni protection.
L’association condamne fermement l’attentisme du pouvoir, qu’elle qualifie de « stratégie d’évitement ». Elle appelle l’État à respecter ses engagements internationaux, notamment ceux précisés dans les articles 2, 4 et 5 de la Convention, qui imposent la mise en œuvre de mécanismes de prévention, de sanction et de réparation.
L’ASVITTO insiste : les ressources publiques doivent servir la justice et la sécurité des citoyens, et non être détournées à des fins personnelles. Elle exhorte les autorités togolaises à mettre un terme à l’impunité en engageant sans délai des enquêtes crédibles et transparentes.