Lomé Actu, 03 Mars 2025 – À l’aube de son jublié d’or, la CEDEAO fait face à des défis existentiels. Le Parlement communautaire, créé en 2000, célèbre, quant à lui, ses 25 ans d’existence. Deux dates symboliques qui imposent une pause stratégique pour évaluer les acquis et les perspectives d’une intégration régionale à la croisée des chemins.
Dans son discours d’ouverture, Hadja Memounatou Ibrahima, présidente du Parlement de la CEDEAO, a mis en avant les progrès réalisés par l’organisation. En matière de Paix et sécurité, elle a salué les mécanismes institutionnels consolidés malgré les défis terroristes persistants.
La question du Burkina, Mali, Niger ?
Sur le volet de l’économie et de l’intégration, Mme Ibrahima se réjouit de la mise en place d’instruments pour stimuler la croissance intra-régionale et faciliter la circulation des biens et des personnes.
Enfin, sur le plan infrastructurel, elle a félicité la réalisation de projets transfrontaliers, la modernisation des réseaux routiers et ferroviaires, le développement énergétique.
La grande question qui plane sur cette session est le départ officiel du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO, acté le 29 janvier 2025. Une décision qui, selon Hadja Memounatou Ibrahima, « pourrait ralentir le processus d’intégration », mais qui doit être perçue comme un signal d’alerte plutôt qu’un renoncement définitif aux valeurs communes de la communauté.
« Ce retrait doit être l’occasion de renforcer notre capacité à dialoguer et à nous entendre, sans renoncer aux principes de solidarité et de coopération qui nous unissent. », a-t-elle martelé.
L’institution espère encore un retournement de situation. La période de transition accordée jusqu’au 29 juillet 2025 est présentée comme une ultime fenêtre de négociation pour éviter une fracture définitive.