Lomé Actu, 26 mars 2025 – Le Niger tourne une nouvelle page de son histoire. Le général Abdourahamane Tiani, président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), a été officiellement investi à la tête du pays pour un mandat de cinq ans, renouvelable. Cette investiture marque l’entrée en vigueur de la Charte de la Refondation, qui redéfinit les règles de gouvernance et encadre la transition.
Une transition sous le sceau de la refondation
Lors de son discours d’investiture, le général Tiani a qualifié cette étape de « nouveau départ » pour le Niger. Élevé au rang de général cinq étoiles, il entend mener la refondation du pays sous une gouvernance de transition d’au moins 60 mois, une durée modulable selon les impératifs sécuritaires et les dynamiques régionales.
Le secrétaire général du gouvernement, Mahamane Roufai Laouali, a précisé que la Charte de la Refondation a désormais une valeur constitutionnelle, servant de loi fondamentale pour régir les institutions publiques. « La transition s’adaptera aux besoins du pays et aux enjeux géopolitiques », a-t-il ajouté.
Réconciliation et réformes politiques
Dans un geste fort, le chef de la junte a signé deux ordonnances majeures : la dissolution des partis politiques et une amnistie générale en faveur des prisonniers politiques et militaires. Pour lui, il s’agit d’un pas vers l’unité nationale. « Le Niger doit se libérer des rancœurs du passé pour avancer », a-t-il martelé.
Le peuple au cœur des décisions stratégiques
Autre annonce majeure : toute installation de bases militaires étrangères sur le sol nigérien devra désormais être soumise à un référendum populaire. Cette mesure s’inscrit dans une volonté de souveraineté et de contrôle des ressources stratégiques du pays.
« Cette Charte incarne un pacte social et politique, aligné sur les réalités du Niger et les aspirations de son peuple », a conclu le général Tiani, plaçant son mandat sous le signe de l’indépendance et du redressement national.