Lomé Actu
SoWe
Afrique

Nigéria: Manifestations de colère des professionnelles du s3xe contre la police

Nigéria: Des professionnelles du s3xe dénoncent des extorsions après une opération de police

Lomé Actu, 07 août 2025 – Des travailleuses du s3xe à Benin City, dans l’État d’Edo au Nigéria, ont manifesté leur colère après avoir été interpellées lors d’une descente menée par l’Agence de migration de l’État. L’opération, menée le 4 août dans la zone résidentielle de GRA, visait à nettoyer les rues des trafiquants de drogue et des activités de prostitution.

Après leur libération, plusieurs d’entre elles ont affirmé avoir été contraintes de payer entre 15 000 et 50 000 nairas pour éviter que les vidéos de leur interpellation ne soient diffusées en ligne. Pourtant, selon leurs témoignages, les images ont fini par circuler sur les réseaux sociaux — sans aucun floutage —, exposant leur identité.

L’une d’elles, visiblement bouleversée, a raconté comment elle avait payé la somme exigée via un point de vente (POS), pour ensuite voir sa vidéo apparaître sur TikTok et Instagram. Elle a expliqué que ses proches l’avaient contactée, choqués, ce qui a entraîné un rejet social immédiat.

L'actu en exclusivité dans vos mails !

Une autre femme, arrêtée dans le secteur d’Ihama Street, a déclaré que 30 d’entre elles avaient été emmenées, filmées et informées que le paiement garantirait leur anonymat. « Ce que nous avons vécu est un traumatisme », a-t-elle confié.

Les travailleuses accusent une personne nommée Uyinmwen Uyigue d’avoir perçu l’argent. Selon elles, il aurait agi pour le compte de l’Agence de migration. Elles ont fourni des preuves de paiement versées sur un compte POS à son nom.

De son côté, M. Uyigue a reconnu avoir reçu de l’argent, mais affirme que ces montants étaient des amendes infligées par les propriétaires de lodges où les femmes exerçaient. Selon lui, il ne s’agissait pas d’une opération de l’agence de migration, mais d’une décision interne prise par les membres du Benin GRA Hospitality Forum, qui imposeraient une amende de 50 000 nairas à toute travailleuse surprise à racoler dans la rue.

Le directeur général de l’Agence de migration, Lucky Agazuma, a démenti toute implication de son service dans des extorsions. Il a assuré que l’objectif de l’agence est la réinsertion des personnes vulnérables, non leur exploitation.

Agazuma a ajouté que des enquêtes sont en cours concernant d’autres délits découverts lors des descentes, notamment la présence de mineures dans certains établissements et des cas de trafic humain vers l’étranger.

Merci de nous suivre sur nos réseaux sociaux

A ne pas manquer

Côte d’Ivoire : Tidjane Thiam renonce à sa nationalité française

La Rédaction

Drame au Ghana : un hélicoptère de l’armée s’écrase avec des membres du gouvernement à bord

Tim OGUERE

Cameroun : Le Conseil constitutionnel exclut définitivement Maurice Kamto de la présidentielle

Tim OGUERE

Afrique du Sud : La mère de Miss Universe Nigeria devant la justice pour vol

Tim OGUERE

Espace : Le projet très ambitieux du Zimbabwe

Tim OGUERE

John Dramani Mahama peut-il devenir le Zorro tant attendu par les Ghanéens ?

Tim OGUERE

Ce site web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposons que vous êtes d'accord, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter Lire plus

Privacy & Cookies Policy
Bannière WhatsApp