La formation du nouveau gouvernement togolais, annoncée le 8 octobre 2025, provoque déjà des remous. En cause : la nomination de Moni Martine Sankaredja, militante du parti Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI), au poste de ministre des Solidarités, du Genre, de la Famille et de la Protection de l’Enfance.
Problème : son parti n’a jamais été consulté et dénonce un acte « unilatéral » du pouvoir.
Dans un communiqué signé par le président du parti, Pr Aimé Gogué, l’ADDI se désolidarise fermement de la nomination :
« Le parti n’a été ni de près ni de loin associé à cette nomination », peut-on lire.
Le bureau politique annonce même l’application de sanctions statutaires contre la nouvelle ministre, accusée d’avoir violé la ligne partisane.
Un scénario déjà vu
Ce n’est pas la première fois qu’un tel épisode secoue la classe politique togolaise. En 2024, Joseph Koamy Gomado de l’ANC avait connu le même sort, exclu de son parti après avoir accepté un portefeuille ministériel sans concertation.
Pour de nombreux observateurs, ces manœuvres s’inscrivent dans une stratégie classique de cooptation politique, destinée à affaiblir l’opposition.
Gouvernement ou fidélité partisane ?
Du côté du pouvoir, cette ouverture est présentée comme un signe d’inclusivité.
Mais pour l’opposition, il s’agit surtout d’une politique de division.
« Le régime devrait répondre aux véritables préoccupations du peuple, pas opposer les militants », a déclaré l’ADDI.
Mme Sankaredja n’a pas encore réagi, mais sa nomination relance le débat sur la fidélité politique et la frontière floue entre engagement partisan et service de l’État.
Le communiqué ci dessous :

