Lomé Actu, 10 décembre 2024 – Le Premier ministre malien, Abdoulaye Maïga, s’est exprimé sur le projet de création d’un nouveau passeport destiné aux pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), en remplacement de celui portant le logo de la CEDEAO.
Lors d’une rencontre avec des représentants de la société civile, il a insisté sur la complexité de ce processus et son caractère progressif, appelant la population à faire preuve de patience.
Le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a nécessité des réajustements stratégiques, dont l’introduction d’un passeport commun pour l’AES. Cependant, Abdoulaye Maïga a rappelé que cette initiative ne pourra pas se concrétiser immédiatement. « Quitter la CEDEAO ne signifie pas qu’on peut changer de passeports aussi facilement que l’on change de vêtements », a-t-il déclaré, distinctif que la mise en œuvre nécessite des étapes techniques et administratives.
Il a précisé que le processus implique notamment des appels d’offres et la sélection de nouveaux prestataires pour produire ces passeports, ce qui demande du temps.
Répondant aux critiques et incompréhensions, le Premier ministre a clarifié que les passeports actuels ne sont pas financés par la CEDEAO. « Le passeport que nous utilisons n’est pas celui de la CEDEAO. Cette dernière n’a jamais contribué financièrement à leur production. Ce sont les autorités maliennes qui, dans un cadre communautaire, ont décidé d’y apposer le logo de la CEDEAO », a-t-il expliqué.