Lomé Actu, 13 août 2025 – La start-up américaine Perplexity, spécialisée dans la recherche assistée par intelligence artificielle, a soumis une offre non sollicitée de 34,5 milliards de dollars pour acquérir le navigateur Chrome de Google, dans une tentative audacieuse de concurrencer la domination du géant technologique.
Basée à San Francisco, l’entreprise souhaite anticiper une éventuelle décision du gouvernement américain qui pourrait contraindre Google à céder Chrome à la suite de procédures antitrust. L’offre a été adressée à Alphabet, la maison-mère de Google, mardi dernier.
Perplexity, qui se positionne comme une alternative IA à Google Search, indique pouvoir financer l’achat grâce à de grands fonds d’investissement, dont l’identité n’a pas été révélée.
Google fait actuellement l’objet d’un contrôle approfondi après qu’un juge fédéral a jugé l’an dernier que l’entreprise monopolisait illégalement le marché des moteurs de recherche. Les autorités ont évoqué diverses solutions, allant de la vente forcée de Chrome à la mise à disposition de données pour les concurrents. Google a annoncé son intention de faire appel tout en explorant des ajustements moins radicaux, susceptibles de retarder toute décision de cession.
Certains analystes se montrent sceptiques face à l’offre de Perplexity, estimant que la valeur de Chrome pourrait avoisiner les 100 milliards de dollars et doutant que les régulateurs imposent une vente. Ils soulignent également que détacher Chrome de l’écosystème Google pourrait affecter la qualité et l’expérience utilisateur.
Perplexity affirme disposer des ressources et d’un plan solide, avec un investissement prévu de 3 milliards de dollars sur deux ans pour le navigateur et le projet open-source Chromium, tout en conservant l’équipe actuelle. La start-up a déjà tenté cette année de fusionner avec les activités américaines de TikTok et prépare le lancement de son propre navigateur, Comet, doté d’agents IA capables d’effectuer des tâches comme les achats en ligne.
L’entreprise promet de ne pas effectuer de modifications cachées sur Chrome afin d’assurer la stabilité pour les utilisateurs et annonceurs. La décision de Google d’accepter l’offre, ou de la considérer sous la pression des régulateurs, reste à déterminer.
