Lomé Actu, 22 août 2025- En République démocratique du Congo, l’ancien président Joseph Kabila fait face à la plus lourde réquisition possible. Jugé par contumace devant la Haute cour militaire, il risque la peine capitale. Vendredi 22 août à Kinshasa, l’auditeur général Lucien-René Likulia a demandé sa condamnation à mort pour « crimes de guerre », « trahison » et « organisation d’un mouvement insurrectionnel ». Il a également requis 15 ans de prison pour « complot ».
Selon le ministère public, les preuves de la complicité présumée entre l’ex-chef de l’État et la rébellion M23/AFC, soutenue par le Rwanda, sont accablantes. Des déclarations de Kabila, affirmant que le M23 représentait « les aspirations du peuple congolais », ainsi que des déplacements effectués via le territoire rwandais, figurent parmi les éléments avancés par l’accusation.
Pour les parties civiles, le dossier ne laisse aucune place au doute. « Les preuves sont là, il est condamnable sur tous les plans », a estimé Me Richard Bondo, avocat principal.
Le verdict est attendu dans les prochaines semaines. En attendant, ce procès hautement sensible continue de diviser : alors que certains y voient un pas vers la justice, des proches de l’ancien régime dénoncent un « procès politique » destiné à neutraliser Kabila.