Lomé Actu, 27 janvier 2025 – Ce dimanche 26 janvier 2025, les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger se sont réunis à Ouagadougou pour discuter des modalités concrètes de leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Ces négociations s’inscrivent dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel (AES), récemment créée pour renforcer la coopération entre les trois nations.
Une volonté de coordination régionale
Après plusieurs heures de discussions, les ministres ont réaffirmé leur engagement à agir en synergie dans leurs échanges avec la Cédéao. L’objectif affiché est de garantir une transition ordonnée et respectueuse des intérêts de toutes les parties impliquées. Abdoulaye Diop, chef de la diplomatie malienne, a insisté sur l’importance d’un dialogue pacifique et constructif, en tenant compte de la dynamique collective instaurée par l’AES.
« L’AES se veut un acteur unifié, prêt à dialoguer avec la Cédéao dans un esprit de coexistence pacifique et de responsabilité, tout en veillant à défendre les intérêts des populations de nos trois pays », a-t-il déclaré.
Un dialogue ouvert, mais ferme
Les trois nations, bien qu’engagées dans une démarche de retrait, ont exprimé leur volonté de préserver des liens avec les autres pays de l’Afrique de l’Ouest. Abdoulaye Diop a également souligné que les chefs d’État de l’AES restent attachés à l’idéal panafricain et à la solidarité entre les peuples, qu’ils soient de l’AES, de l’Afrique de l’Ouest ou de la diaspora africaine.
Malgré les défis actuels auxquels les trois pays font face, le ministre malien a salué la résilience des populations et leur détermination à surmonter les épreuves.
Une étape clé pour l’AES
Cette rencontre marque une étape importante dans le processus de retrait de la Cédéao par le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Elle illustre également la volonté des trois pays de redéfinir leur positionnement régional et de renforcer leur coopération à travers l’AES. Les discussions avec la Cédéao, à venir, seront cruciales pour établir les nouvelles bases de cette séparation.