Lomé Actu, le 7 avril 2025 – Alors que la révision des listes électorales a débuté ce lundi dans la zone 1, plusieurs partis d’opposition s’insurgent contre une organisation jugée précipitée. Dans un communiqué, ils adressent un appel en trois points au gouvernement togolais.
1. Une décision “unilatérale” qui fait polémique
Cinq partis d’opposition – le CAR, le PSR, Santé du Peuple, Le Togo Autrement et l’UDS-Togo – ont critiqué la publication du décret présidentiel fixant la révision des listes du 7 au 23 avril. Selon eux, cette décision a été prise sans concertation avec les autres forces politiques, en dépit de l’existence du Cadre Permanent de Concertation (CPC), censé garantir un dialogue inclusif. Pour les signataires, ce manque de dialogue s’apparente à un mépris des principes démocratiques.
2. Trois demandes et un “appel patriotique”
Dans leur communiqué, les partis demandent trois choses : la prolongation de dix jours de la révision dans la zone 1 (Maritime et Haho), une campagne d’information soutenue par la CENI, et la convocation urgente du CPC. Ils estiment qu’un processus électoral mal préparé pourrait mettre en péril la stabilité du pays. En parallèle, ils appellent tous les citoyens de 18 ans et plus à se faire recenser, même en cas de perte de carte d’électeur.
3. Un calendrier jugé trop serré
La révision des listes s’effectuera en seulement 17 jours sur tout le territoire, découpé en trois zones. Ce rythme rapide soulève de nombreuses critiques. Le programme prévoit :
- Zone 1 (Maritime + Haho) : 7 au 9 avril
- Zone 2 (Plateaux + Blitta, Sotouboua, Tchamba) : 14 au 16 avril
- Zone 3 (Kara, Savanes + Tchaoudjo, Mô) : 21 au 23 avril
Les partis évoquent des défaillances techniques et une organisation inéquitable lors du recensement de 2023, craignant une répétition cette année.