Lomé Actu 16 décembre 2024 – La dissémination des données du 5ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH-5) et de la 2ème Enquête Harmonisée sur le Conditions de Vie des Ménages (EHCVM-2) était au cœur d’un atelier vendredi 13 décembre 2024 à Lomé, organisé sous l’égide de la ministre, Secrétaire Générale de la Présidence de la République togolaise, Dr Ahouefa Sandra Ablamba Johnson.
Les données ont été présentées par des cadres de l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et Démographiques (Inseed), en présence de représentants des Partenaires techniques et financiers dont le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), la Banque mondiale, l’Unicef.
Les chiffres clés
Sur le plan démographique
En 2022, le Togo comptait 8 095 498 habitants ainsi que cela avait été dévoilé en avril 2023, avec une proportion de 51,3% de femmes et 48,7% d’hommes. L’extrême jeunesse de la population togolaise a été notée, l’âge moyen étant 23,4 ans et les jeunes de moins de 15 ans représentant 42% de la population togolaise. Les données ressortent sur la période, un taux d’accroissement annuel moyen en légère baisse et établi à 2,3% contre 2,9%.
Accès aux services sociaux de base
Eau et électricité : de plus en plus accessibles
D’après les résultats de la deuxième Enquête Harmonisée sur les Conditions de Vie des Ménages réalisée entre 2021-2022, 83% des ménages établis en territoire togolais ont accès à une source d’eau améliorée. Sur la même période, 70,3% des ménages enquêtés ont accès à l’électricité, avec toutefois des disparités criardes entre milieu urbain et milieu rural, révélant les défis d’extension de l’accès à l’électricité dans les zones rurales. De fait, si à peu près 9 ménages sur 10 en milieu urbain n’éprouvent pas de difficultés d’accès à l’énergie électrique, la proportion diminue jusqu’à s’établir à 5 ménages sur 10 en milieu rural.
Education et santé
Secteurs clés et prioritaires pour les autorités togolaises, l’éducation et la santé figurent en bonne place des indicateurs de bien-être des ménages.
Dans le domaine de l’éducation, les disparités autrefois criardes entre garçons et filles, ont été quasiment supprimées au niveau du primaire, ouvrant la voie à la parité, avec 115% contre 114%, sur la période couverte.
Un autre bond significatif, cette fois-ci dans le sens de la lutte contre l’analphabétisation, dévoilé par l’EHCVM-2 fait apparaître que 7 Togolais sur 10, âgés de 15 ans et plus, savent lire et écrire.
Quid de la pauvreté ?
Si la pauvreté est généralement appréhendée sous le prisme monétaire, c’est-à-dire évaluée à partir des revenus ou des dépenses des ménages, Dr Sandra Ablamba Johnson, rejointe en cela par Fily Sissoko, Représentant Résident de la Banque mondiale au Togo, estime que cette approche « montre des limites dans les contextes où la population est majoritairement rurale et qui se caractérisent par une prédominance de l’autoconsommation et de l’économie informelle ». Imposant l’approche non monétaire de la pauvreté « comme une méthode plus pertinente pour appréhender les multiples facettes de la pauvreté », fait observer la ministre.
« Il ressort des résultats des données issues des enquêtes harmonisées sur les conditions de vie des ménages de 2018-2021, une réduction sensible de la proportion des pauvres à la fois monétairement et non monétairement au Togo, passant de 25,3% en 2018 à 20% en 2021 », précise la ministre.
Dans le détail, Environ 28,9% des ménages étaient non monétairement pauvres en 2021, contre 37,1% en 2018, soit une baisse de 8,2 points de pourcentage.
« S’agissant de la pauvreté monétaire évaluée à partir des revenus ou des dépenses des ménages, elle est également en baisse. En effet, l’incidence était de 43,8% en 2021 contre 45,5% en 2018 et 55,1% en 2015, ce qui correspond à une baisse de plus de 11 points de pourcentage en moins de 6 ans », commente-t-on.