(Lomé Actu) – L’arrestation de Essozimna Marguerite Gnakadé, ancienne ministre des Armées, mercredi 17 septembre à son domicile continue de provoquer des réactions en chaîne. Cette figure dissidente du régime suscite un élan d’indignation dans les rangs de l’opposition.
Parmi les voix les plus bouleversées figure celle de Brigitte Adjamagbo-Johnson, opposante de longue date et ex-détenue politique, qui n’a pas caché son émotion.
« Une humiliation pour tout un peuple »
Sur sa page Facebook, Mme Adjamagbo a écrit :
« J’ai été bouleversée par l’arrestation de notre sœur Gnakadè. En tant qu’ex-détenue politique, je connais la douleur d’être privée de liberté pour ses convictions. »
Qualifiant cette arrestation d’« humiliation pour elle et pour tout notre peuple », la responsable politique a dénoncé une nouvelle preuve de la répression qui frappe les voix dissidentes.
Une blessure nationale
Devant la presse locale, Mme Adjamagbo a rappelé que Mme Gnakadé bénéficie d’un large soutien populaire pour son courage à dénoncer la gouvernance actuelle. Elle a ajouté, la voix chargée d’émotion :
« Chaque arrestation arbitraire est une blessure infligée à notre nation. Trop, c’est trop ! Le peuple togolais mérite respect, liberté et dignité. »
Dans un ton plus grave, elle a décrit le pays comme une « prison à ciel ouvert », où chaque citoyen risque à tout moment l’interpellation arbitraire.
Solidarité et appel à la résistance
Mme Adjamagbo a enfin réaffirmé son soutien à Marguerite Gnakadé et à tous les prisonniers politiques :
« Nous resterons solidaires jusqu’à la victoire de la liberté. »
L’affaire Gnakadé prend ainsi une tournure hautement symbolique : au-delà du cas d’une ex-ministre en disgrâce, elle ravive les souvenirs douloureux de la répression politique au Togo et alimente la colère d’une partie de la population.