Face à la contestation de la légitimité démocratique de l’Assemblée nationale togolaise, Paul Dodji Apévon, président des Forces Démocratiques de la République (FDR), persiste dans son refus de siéger, malgré une invitation du président de l’Assemblée, Kodjo Adedzé. Voici cinq points pour mieux comprendre cette décision et ses implications.
- Refus ferme de siéger
Dodji Apévon, seul député de son parti élu lors des dernières législatives, a exprimé son refus de prendre son siège. Pour lui, siéger reviendrait à légitimer une institution dont la démocratie est, selon lui, compromise. - Une opposition partagée sur la stratégie
Tandis qu’Apévon et Jean-Pierre Fabre, chef de l’ANC, boycottent l’Assemblée, d’autres partis de l’opposition, comme l’ADDI et le DMP, ont décidé de siéger, estimant que leur présence permettrait de défendre leurs idées de l’intérieur. - Une protestation contre les révisions constitutionnelles
Les deux leaders contestataires accusent le régime de chercher à garantir un pouvoir à vie pour Faure Gnassingbé. Ils reprochent notamment au gouvernement les changements constitutionnels récents, vus comme une manœuvre pour maintenir l’autorité présidentielle. - Des conséquences potentielles de l’absence prolongée
La persistance d’Apévon et Fabre à boycotter pourrait amener le gouvernement à demander à la Cour Constitutionnelle de constater la vacance de leurs sièges, avec des élections partielles en vue pour pourvoir les places laissées vacantes. - Un choix qui redéfinit le rôle de l’opposition
Le boycott parlementaire de ces figures de l’opposition pourrait redéfinir le positionnement de l’opposition togolaise. En choisissant de protester depuis l’extérieur de l’hémicycle, Apévon et Fabre placent le débat sur la légitimité institutionnelle au cœur de leur lutte politique.
Ce boycott met en évidence les divergences de stratégie au sein de l’opposition, entre ceux qui choisissent la contestation directe et ceux qui privilégient une influence de l’intérieur pour faire entendre leur voix.