Lomé Actu, 19 décembre 2024 – Le ministère de la Santé de la République démocratique du Congo (RDC) a récemment annoncé que la maladie mystérieuse qui sévissait dans la zone de santé de Panzi était en réalité une forme sévère de paludisme aggravée par la malnutrition.
Un diagnostic confirmé
Selon une déclaration relayée par Reuters, le ministère a affirmé : « Le mystère est enfin résolu », précisant que la maladie se présentait sous la forme d’une affection respiratoire causée par le paludisme grave. Depuis octobre, 592 cas ont été recensés, avec un taux de mortalité de 6,2 %.
Bien que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) n’aient pas encore commenté ces conclusions, l’annonce marque une avancée significative dans la compréhension de cette épidémie.
Un lourd bilan humain
Le ministre de la Santé, Roger Kamba, a présenté un bilan détaillé le 5 décembre. Dans la province de Kwango, au sud du pays, 71 décès ont été confirmés, dont 27 en milieu hospitalier. Parmi ces décès hospitaliers, 10 sont liés à l’absence de transfusions sanguines, et 17 à des complications respiratoires. En outre, 44 décès communautaires ont été signalés.
Symptômes et impact
Les principaux symptômes de cette maladie incluent :
- Fièvre
- Céphalées (maux de tête)
- Toux
- Anémie
Entre le 10 et le 25 novembre, environ 380 cas ont été identifiés dans la zone de santé de Panzi, incitant les autorités à envoyer des experts épidémiologistes pour collecter des échantillons et mener des enquêtes approfondies.
Cependant, le CDC Afrique a rapporté des chiffres légèrement différents, évoquant 376 cas et 79 décès.
Une urgence sanitaire exacerbée par la malnutrition
La situation sanitaire dans cette région reflète les défis plus larges auxquels la RDC est confrontée, notamment la malnutrition, qui aggrave la vulnérabilité des populations face aux maladies infectieuses comme le paludisme. Cette crise souligne l’urgence d’interventions coordonnées pour renforcer les systèmes de santé locaux et fournir des soins adaptés aux zones les plus touchées.
Prochaines étapes
Alors que des efforts sont en cours pour contenir l’épidémie, les autorités sanitaires espèrent que ce diagnostic permettra une réponse plus ciblée, avec un accès accru aux traitements antipaludiques, aux transfusions sanguines et aux solutions nutritionnelles pour les populations affectées.
Cette crise met en lumière la nécessité d’une collaboration internationale pour répondre aux besoins médicaux urgents et prévenir de futures épidémies similaires.