(Lomé Actu) – Réunis à Port Harcourt (Nigeria) lors de leur 2ᵉ session extraordinaire de 2025, les députés du Parlement de la CEDEAO ont adopté un budget de 19,6 millions d’Unités de Compte (environ 26 millions $) pour l’exercice 2026.
Ce montant représente une hausse de 5 % par rapport à l’année précédente et sera financé à 98 % par le prélèvement communautaire : une taxe de 0,5 % sur les importations extra-régionales.
Des sanctions pour les mauvais payeurs
Au-delà de l’adoption du budget, la présidente du Parlement de la CEDEAO, Hadjia Memounatou Ibrahima, a tenu un discours ferme à l’endroit des États membres qui rechignent à s’acquitter de la Taxe communautaire de 0,5% (Community Levy), principale source de financement de l’organisation.
Selon elle, malgré le caractère obligatoire de cette contribution, certains pays continuent d’accumuler des retards, ce qui freine la capacité du Parlement à mettre en œuvre ses missions.
« Désormais, les États défaillants devront s’attendre à des sanctions », a-t-elle prévenu, tout en rappelant que la solidarité régionale passe aussi par le respect des engagements financiers.
Cet avertissement sonne comme un tournant : la CEDEAO veut montrer que son Parlement n’est plus un simple organe consultatif mais une institution qui entend défendre ses prérogatives budgétaires, même au prix de pressions sur les États membres.
Ce budget doit permettre au Parlement de renforcer ses missions de contrôle démocratique, de soutenir les priorités régionales et d’intégrer de nouvelles thématiques, notamment l’intelligence artificielle et la participation des jeunes.
L’année 2026 sera aussi marquée par la célébration du 25ᵉ anniversaire du Parlement de la CEDEAO, une occasion de dresser un bilan et de tracer une feuille de route plus ambitieuse.
