Lomé Actu, 5 décembre 2024 – Le gouvernement kényan a décidé de fermer temporairement 348 internats à la suite d’un audit alarmant sur la sécurité des infrastructures. Cette décision intervient après l’incendie tragique de l’internat d’Endarasha en septembre dernier, qui avait causé la mort de 21 élèves et suscité une vive indignation.
Un audit révélateur de graves manquements
L’évaluation menée ces derniers mois a mis en lumière des lacunes préoccupantes : dortoirs surpeuplés, absence de matériel anti-incendie et de sorties de secours, ainsi qu’une mauvaise gestion, notamment dans les internats pour jeunes filles, où aucun personnel féminin n’était présent. Pire encore, certaines écoles fonctionnaient illégalement, sans être enregistrées comme internats, a souligné Evelyne Oweko, responsable de l’assurance qualité au ministère de l’Éducation.
Des réactions mitigées
Si les parents d’élèves saluent globalement cette décision, certains directeurs d’établissement dénoncent une approche qu’ils jugent excessive. « On ne peut pas risquer la vie des enfants, un point c’est tout », a rétorqué Silas David Obuhadsa, président de l’Association nationale des parents d’élèves, en soulignant que de nombreux internats concernés sont privés et générateurs de profits, mais incapables de garantir une sécurité minimale.
Une opportunité de réforme
Les internats concernés auront jusqu’à début janvier pour se conformer aux normes de sécurité imposées par les autorités. Cette mesure drastique vise à assurer un environnement scolaire plus sûr pour les élèves à la rentrée prochaine.