Lomé Actu, le 27 novembre 2024 – Depuis le 26 novembre, Joliba TV, une chaîne privée malienne, a cessé d’émettre suite au retrait de sa licence par la Haute Autorité de la Communication (HAC). Cette décision suscite un vif débat autour de la liberté de la presse et du pluralisme médiatique au Mali. Voici trois éléments clés à retenir.
1. Une suspension liée à une controverse avec le Burkina Faso
La HAC a retiré la licence de Joliba TV après une demande du Conseil supérieur de la communication du Burkina Faso. En cause : une émission mettant en doute un supposé coup d’État déjoué dans ce pays. La sanction, qualifiée de sévère, contraint la chaîne à cesser toute activité, malgré une médiation en cours menée par la Maison de la presse malienne.
2. Une mobilisation pour la liberté d’expression
Les journalistes et acteurs médiatiques maliens dénoncent une atteinte grave à la liberté de la presse. La Maison de la presse a plaidé auprès de la HAC, demandant une révision de la décision et estimant que cette fermeture est excessive. La HAC n’a pour l’instant pas répondu, mais une issue favorable est encore espérée.
3. Des répercussions politiques et judiciaires
La fermeture de Joliba TV a provoqué une levée de boucliers de la classe politique malienne, qui y voit un recul démocratique. Par ailleurs, Issa Kaou N’Djim, dont les propos ont déclenché cette crise, est actuellement en détention et sera jugé en février pour offense envers un chef d’État étranger.