Lomé Actu, 30 Juillet 2025- Une flambée de violence secoue l’Angola depuis lundi. En seulement 48 heures, 22 personnes ont trouvé la mort, dont un agent de police, et près de 200 autres ont été blessées. À l’origine de cette explosion sociale : la décision du gouvernement d’augmenter le prix du litre de diesel, passé de 300 à 400 kwanzas (environ 0,33 à 0,43 $ US).
Le mouvement a été déclenché par une grève des chauffeurs de minibus à Luanda, qui a rapidement dégénéré en pillage, affrontements, et incendies. Des violences ont été signalées dans d’autres villes comme Huambo, Benguela et Lubango. À Cazenga, plusieurs cadavres gisaient dans les rues, selon des témoins.
Malgré les 1 200 arrestations recensées, la tension reste vive. Le gouvernement, qui mène une politique de réduction des subventions énergétiques depuis 2023, justifie cette mesure par le besoin de stabiliser les finances publiques. En 2024, ces subventions représentaient jusqu’à 4 % du PIB national.
Le Fonds monétaire international (FMI) soutient cette réforme, mais sur le terrain, les syndicats fustigent un manque total de mesures de compensation pour les plus vulnérables. Le président João Lourenço, réuni mercredi avec ses ministres, a promis de suivre de près l’évolution sécuritaire.
Une nouvelle mobilisation syndicale est attendue fin septembre si aucun compromis n’est trouvé d’ici là.