Lomé Actu, 5 décembre 2024 – Netumbo Nandi-Ndaitwah, élue première femme présidente de Namibie avec 57 % des voix, voit sa victoire immédiatement remise en cause. L’opposition dénonce des irrégularités majeures lors du scrutin et menace de saisir la justice pour invalider l’élection.
Des accusations d’irrégularités électorales
Le principal parti d’opposition, les Patriotes Indépendants pour le Changement (IPC), critique un processus électoral qu’il qualifie de « chaotique ». Selon son leader, Panduleni Itula, la pénurie de bulletins de vote et les défaillances techniques, notamment la surchauffe des tablettes d’identification des électeurs, ont compromis le droit de vote de nombreux Namibiens. Ces dysfonctionnements ont forcé une prolongation exceptionnelle des élections sur trois jours, une première dans l’histoire du pays.
Une bataille judiciaire en vue
Panduleni Itula prévoit de collaborer avec d’autres partis d’opposition pour recueillir des preuves des irrégularités. Il pourrait saisir la Cour suprême, reconnue pour ses décisions parfois défavorables au parti au pouvoir, la SWAPO. L’opposition espère ainsi obtenir l’organisation de nouvelles élections avant l’investiture prévue pour le 21 mars 2025.
Un contexte politique tendu
Bien que la victoire de la SWAPO soit officielle, le parti enregistre une baisse notable avec la perte de 12 sièges au Parlement, traduisant une érosion de son influence. Les rapports des observateurs internationaux, attendus prochainement, pourraient jouer un rôle décisif dans le dénouement de cette crise électorale.