Lomé Actu, 6 février 2025 – Le président des États-Unis Donald Trump a signé un décret interdisant aux femmes transgenres de concourir dans les compétitions sportives féminines. Cette mesure, prise le 5 février, marque un tournant majeur dans la politique du pays en matière de genre et de sport.
Un décret qui vise à “protéger” le sport féminin
Lors de la signature de cette décision, Trump a déclaré : “La guerre contre le sport féminin est terminée”, mettant en garde les établissements scolaires financés par l’État. Il a prévenu que toute école autorisant des “hommes à envahir les équipes féminines ou les vestiaires” s’exposerait à des sanctions pour violation du Titre IX et risquerait de perdre ses subventions fédérales.
Ce décret, signé à l’occasion de la Journée nationale des filles et des femmes dans le sport, affirme que la politique du gouvernement vise à exclure les athlètes masculins des compétitions féminines au nom de la sécurité, de l’équité et de la dignité. Une commission sera mise en place pour rassembler des représentants du monde sportif et des athlètes féminines affectées par ces règles.
Un nouvel assaut contre la reconnaissance des personnes transgenres
Cette décision s’inscrit dans une offensive plus large des Républicains visant à restreindre la reconnaissance des personnes transgenres dans les politiques publiques. Dès son premier jour à la Maison-Blanche, Donald Trump avait signé un décret affirmant que “seuls deux sexes existent”, interdisant ainsi le financement fédéral des programmes liés aux questions de genre.
Par ailleurs, la Chambre des représentants à majorité républicaine a déjà adopté une loi visant à interdire aux femmes transgenres de concourir dans les sports féminins à l’échelle nationale.
Des réactions contrastées et des critiques
Dans près de la moitié des États américains, des interdictions similaires existaient déjà dans les écoles et les universités. Avec ce décret, ces restrictions s’étendent à tout le pays. L’ordre exécutif impose également au secrétaire à l’Éducation de renforcer les contrôles sur les écoles qui permettraient aux élèves transgenres de concourir ou d’utiliser les vestiaires féminins.
Donald Trump a martelé que son administration “ne laissera pas des hommes battre et dominer les femmes”, faisant allusion à un boxeur algérien récemment accusé – à tort – d’être une femme transgenre.
De son côté, Fatima Goss Graves, présidente du National Women’s Law Center, a dénoncé une attaque contre les droits des étudiants transgenres, affirmant qu’ils ne constituent aucune menace et méritent les mêmes opportunités que leurs camarades.