(lomé Actu) – Huit ans après sa sortie de prison et trois ans après son divorce avec Laurent Gbagbo, Simone Ehivet, 79 ans, se lance dans la bataille pour la magistrature suprême. L’ancienne première dame, aujourd’hui présidente du Mouvement des générations capables (MGC), veut incarner une alternative dans un paysage politique dominé par les figures masculines.
Née en 1946 à Moossou, Simone Ehivet a grandi dans une famille modeste avant de gravir les échelons de l’université jusqu’à décrocher un doctorat à Dakar. Professeure, syndicaliste, puis militante clandestine aux côtés de Laurent Gbagbo, elle a contribué à fonder le FPI en 1982. Élue députée en 1995, elle s’impose comme l’une des voix féminines les plus influentes de sa génération.
Première dame de 2000 à 2011, elle devient une figure centrale de la mobilisation militante face à la rébellion et aux pressions internationales. Mais la crise post-électorale de 2010 change tout : arrêtée avec son époux, elle est condamnée à 20 ans de prison avant d’être amnistiée en 2018.
Depuis, Simone Ehivet a tracé sa propre voie. En 2022, elle fonde le MGC et rompt définitivement avec Laurent Gbagbo, dont la nouvelle vie publique avec Nady Bamba avait déjà marqué une séparation politique et personnelle.
Désormais candidate à la présidentielle, sa validation par le Conseil constitutionnel galvanise ses partisans. « Pourquoi ne pas essayer une femme ? » interroge une militante. Pour les analystes, le scrutin constituera le premier véritable test de poids pour le MGC.
