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Prénam Houzou-Mouzou : À peine nommée, la nouvelle présidente de l’Université de Kara déjà sous le feu des critiques

Prénam Houzou-Mouzou : À peine nommée, la nouvelle présidente de l’Université de Kara déjà sous le feu des critiques

(Lomé Actu) – « Quel message les autorités du pays adressent-elles aux étudiants avec cette nomination ? » s’interroge l’opposant Nathaniel Olympio, après l’annonce de Grâce Prénam Houzou-Mouzou à la tête de l’Université de Kara. À peine installée dans ses fonctions, la première femme présidente d’université au Togo se retrouve au cœur de polémiques liées à de vieilles accusations.

Un parcours qui force le respect

Âgée de 43 ans, Prénam Grâce Houzou-Mouzou est médecin-colonel et universitaire spécialisée en rhumatologie. Elle a marqué l’histoire en devenant la première femme des Forces armées togolaises admise à l’internat des hôpitaux, avant de bâtir une carrière académique exemplaire : maître-assistante en 2015, professeure agrégée en 2018 et professeure titulaire en 2022.

Avant sa nomination, elle dirigeait le service de rhumatologie du CHU de Kara et occupait le poste de doyenne de la faculté des sciences de la santé. Son parcours, jalonné de distinctions et de responsabilités, illustre la rigueur scientifique et le leadership qu’elle incarne dans le monde médical et académique.

Des accusations qui refont surface

Mais cette trajectoire brillante est aujourd’hui assombrie par des critiques. Selon l’opposant Nathaniel Olympio, certaines voix, dont l’artiste Aamron, Mme Houzou-Mouzou aurait été citée dans une tentative de corruption lors de son internement forcé dans un centre psychiatrique. Le collectif « Touche Pas À Ma Constitution » avait d’ailleurs saisi l’Ordre des Médecins à l’époque, et une plainte aurait été introduite devant le tribunal militaire.
Son message complet à consulter ci-dessous :

Ces accusations, bien que jamais confirmées par une décision de justice, réapparaissent avec force et jettent une ombre sur sa nomination.

Entre symbole et défi

L’arrivée de Grâce Houzou-Mouzou à la tête de l’Université de Kara reste historique : première femme à occuper une telle fonction au Togo, elle représente un signal fort en faveur de l’égalité et de la reconnaissance des femmes dans les sphères dirigeantes. Mais pour beaucoup, sa réussite devra désormais s’accompagner d’un effort particulier pour restaurer la confiance et prouver qu’elle est au-dessus des reproches.

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