Lomé Actu, 17 février 2025 – Avec la tenue des premières élections sénatoriales, le Togo amorce une nouvelle ère politique sous un régime parlementaire inédit. Ce changement, marqué par l’abolition du suffrage universel direct pour la présidentielle, modifie profondément l’équilibre du pouvoir.
Un Sénat pour compléter les nouvelles institutions
Les 41 sénateurs nouvellement élus rejoindront les 20 membres désignés par le président du Conseil des ministres, formant ainsi une chambre haute de 61 sièges. Si les résultats venaient à être confirmés, UNIR aura 54 membres sur les 61 s&nateurs . Ce Sénat, introduit par la nouvelle Constitution adoptée en avril dernier, vient renforcer le bicamérisme et participe à la gouvernance du pays aux côtés de l’Assemblée nationale.
Un président honorifique, un président du Conseil tout-puissant
Le chef de l’État ne sera désormais qu’une figure symbolique, tandis que le président du Conseil des ministres – chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale – concentrera l’essentiel du pouvoir. Dans les faits, ce poste devrait revenir à Faure Gnassingbé, dont le parti UNIR domine largement la scène politique.
Une réforme contestée mais appliquée
Si l’opposition et la société civile dénoncent une manœuvre pour prolonger le pouvoir en place, les autorités assurent que cette réforme vise une meilleure représentativité et une gouvernance plus inclusive. Malgré des appels au boycott et des critiques virulentes, la transition vers la 5ᵉ République togolaise est désormais en marche.