Lomé Actu, 31 janvier 2025 – Il y a 140 ans, la Conférence de Berlin (15 novembre 1884 – 26 février 1885) scellait le partage de l’Afrique.
Organisée sous l’initiative du chancelier allemand Otto von Bismarck, elle avait pour objectif de réglementer la colonisation et le commerce sur le continent africain entre les puissances européennes, notamment la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Belgique, le Portugal et l’Espagne. Cette conférence a donné naissance aux frontières artificielles qui persistent aujourd’hui et a marqué le début d’un siècle de domination coloniale.
À l’occasion du 140ᵉ anniversaire de la Conférence, une rencontre s’est tenue à Berlin, où le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a réaffirmé la nécessité pour l’Afrique de reprendre le contrôle de son destin.
« Pour nous, la Conférence de Berlin, c’est le partage de l’Afrique, sans l’Afrique », a martelé le ministre togolais.
Il a insisté sur l’importance de l’autodétermination du continent, soulignant que l’Afrique doit être au centre de ses propres décisions, parler pour elle-même et porter sa voix sur la scène internationale.
Le Renouveau du Panafricanisme
Selon Robert Dussey, le regain d’intérêt pour l’idéal panafricain, tant sur le continent que dans les diasporas africaines, témoigne d’une prise de conscience collective. Il s’agit désormais de dépasser l’héritage colonial, de renforcer les institutions africaines et de favoriser une véritable intégration économique et politique.
Le ministre togolais appelle ainsi à une Afrique unie et souveraine, capable de s’imposer comme un acteur incontournable sur la scène mondiale. Ce message résonne dans un contexte où le continent cherche à s’émanciper des influences extérieures et à redéfinir ses relations avec le reste du monde sur des bases équilibrées et respectueuses de ses intérêts.