Plutôt que de se présenter à l’élection présidentielle comme candidate en 2022, Sara Duterte s’est ralliée à la candidature de Ferdinand Marcos Jr., le fils de l’ancien dictateur. Elle lui a ainsi apporté la popularité importante dont disposait son père, Rodrigo Duterte, à la fin de son mandat de président (2016-2022). Le désaccord s’est désormais creusé entre les deux anciens alliés.
“Marcos promet de se battre face aux menaces.” C’est ainsi que sur sa une le quotidien The Philippine Star évoque la nouvelle étape franchit dans le combat des chefs entre la vice-présidente, Sara Duterte, et le président, Ferdinand Marcos Jr. L’imbroglio entre les anciens alliés pour les élections de 2022 devient de plus en plus inextricable et prend une tournure sinistre.
“Le président Marcos a promis hier de résister à un complot ‘inquiétant’ de la vice-présidente, Sara Duterte, visant à l’assassiner. Il a reproché à son ex-alliée politique devenue principale contemptrice”, écrit le journal, de recourir à “des propos idiots pour éluder les questions concernant son utilisation abusive présumée de fonds confidentiels”
La vice-présidente Sara Duterte menace le président
“Ne vous inquiétez pas pour ma sécurité, car j’ai déjà parlé à quelqu’un. Je lui ai dit que si je me faisais tuer, il fallait tuer BBM, Liza Araneta et Martin Romualdez. Je ne plaisante pas, je ne plaisante pas”, avait-elle répondu à une question d’un internaute lors d’une visioconférence en ligne. BBM fait référence à Ferdinand “Bong Bong” Marcos, le nom du président, Liza Araneta est la femme du président, tandis que Martin Romualdez est son cousin et préside l’Assemblée nationale.
Dans la réponse du président à ces propos, Ferdinand Marcos Jr. a indiqué qu’il ne fallait pas tolérer les complots criminels et que tous les Philippins devaient respecter l’état de droit.