Lomé Actu, 11 juillet 2025 – Ce jeudi 10 juillet, lors d’une réunion du parti Pastef, Ousmane Sonko, Premier ministre, a publiquement exprimé son profond désaccord avec le président Bassirou Diomaye Faye, évoquant une situation de plus en plus tendue dans les plus hautes sphères du pouvoir. « Ce qui se passe n’est ni bon, ni élégant », a laissé entendre le président du Pastef.
Dans une déclaration entourée de non-dits, Ousmane Sonko a évoqué une entente scellée d’abord à deux, entre lui et Bassirou Diomaye Faye, puis à trois, avec El Malick Ndiaye, lors d’une rencontre au Camp Manuel. « Ce qu’on s’est dit, seul Dieu est témoin », a-t-il déclaré, rappelant que ce pacte reste confidentiel et fondé sur la confiance mutuelle entre les signataires.
Évoquant un recrutement présumé de militants à Touba pour préparer l’élection de 2029, une dynamique que Sonko semble dénoncer, y voyant une volonté prématurée de se positionner politiquement. « Ils vont à Touba et un peu partout pour recruter des militants pour 2029. Pourquoi 2029 ? », s’est-il interrogé, sans nommer explicitement les personnes concernées.
Face à une opinion publique de plus en plus attentive aux moindres faits politiques du Pastef, Sonko a insisté : « Tout ce que je fais dans la vie, je le fais avec clarté », balayant ainsi les soupçons de manœuvres politiciennes.
Dans un ton direct et sans détour, le chef du gouvernement a confié avoir pris sur lui depuis un certain temps : « Moi j’ai longtemps encaissé. Je suis allé voir le président Diomaye Faye, car ce qui se passe actuellement, il peut l’arrêter quand il le souhaite. Pourquoi il ne l’a pas fait, ça, c’est une autre question ».
Dans cette déclaration, Ousmane Sonko semble pointer du doigt une absence de soutien de la part du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye. « Le jour où il pense que je ne peux plus être son Premier ministre et qu’il me libère, je prendrai mes responsabilités et reprendrai mon poste de député à l’Assemblée nationale ».