Lomé Actu, 25 décembre 2024. Barthélémy Dias, ancien député de Dakar, ne récupérera pas son siège parlementaire. Le Conseil constitutionnel a rejeté son recours, déclarant qu’il n’a pas la compétence pour se prononcer sur une décision de l’Assemblée nationale. Radié début décembre à cause d’une condamnation pour homicide en 2017 qui le rend inéligible, l’opposant voit ses espoirs de retour au Parlement anéantis.
Une décision irrévocable
Dans sa décision, le Conseil constitutionnel a précisé qu’il ne peut revenir sur une délibération de l’Assemblée, car celle-ci ne relève pas de son champ d’action. Plusieurs experts juridiques affirment que cette décision met un terme définitif aux tentatives de Barthélémy Dias pour contester la procédure. L’entourage de l’opposant a reconnu que son mandat est désormais « perdu à jamais », dénonçant néanmoins un « acharnement politique » orchestré par le pouvoir en place.
Objectif : redevenir maire de Dakar
Malgré cette défaite, Barthélémy Dias ne renonce pas à la lutte politique. Sa priorité est désormais de récupérer son poste de maire de Dakar, perdu à la suite d’un arrêté préfectoral en date du 13 décembre. Ce dernier est actuellement contesté devant la Cour d’appel et la chambre administrative de la Cour suprême.
Une présence toujours active dans la ville
Malgré sa destitution officielle, Barthélémy Dias continue d’agir comme maire, selon ses réseaux sociaux. Le 24 décembre, il visitait encore des quartiers de Dakar pour superviser les préparatifs des festivités de fin d’année et soutenir les équipes techniques. Il avait également pris part à une retraite municipale à Saly, bien que sa première adjointe, Ngoné Mbengue, soit désormais à la tête de la mairie.
Pour ses proches, Barthélémy Dias incarne un esprit de combativité face à ce qu’ils qualifient de « cabale politique ». L’opposant, soutenu par les Dakarois lors de son élection, se bat pour regagner sa place dans une scène politique marquée par de nombreuses tensions.