(Lomé Actu) – Le président sud-soudanais Salva Kiir Mayardit fait face à une vague de critiques après avoir nommé sa fille, Adut Salva Kiir, au poste d’envoyée présidentielle principale pour les programmes spéciaux, une fonction auparavant occupée par l’actuel vice-président.
Cette nomination est perçue par plusieurs observateurs comme un acte de népotisme et une tentative d’ancrer une dynastie politique au sommet de l’État. Les analystes estiment que cette décision illustre la volonté du chef de l’État, au pouvoir depuis l’indépendance en 2011, de consolider son influence en s’appuyant sur un cercle familial restreint.
Adut Kiir, qui n’a jamais exercé de responsabilités gouvernementales, est toutefois active dans le domaine humanitaire à travers sa fondation à but non lucratif. Désormais, elle se retrouve parmi les plus proches collaboratrices de son père, avec un rôle clé dans la mise en œuvre de programmes spéciaux.
Pour James Boboya, analyste politique interrogé par Radio Tamazuj, cette nomination s’inscrit dans une logique de « gouvernance par héritage », où les ressources et le pouvoir sont centralisés au profit d’un petit groupe privilégié.
De leur côté, des organisations de la société civile appellent Adut Kiir à mettre l’intérêt public au-dessus des logiques familiales et à faire preuve d’indépendance dans ses nouvelles fonctions.