(Lomé Actu) – En Afrique du Sud, une décision historique vient de bouleverser les règles matrimoniales. La Cour constitutionnelle a reconnu le droit pour les hommes de prendre le nom de famille de leur épouse, mettant fin à une disposition jugée discriminatoire.
Jusqu’ici, la Loi sur l’enregistrement des naissances et des décès interdisait aux hommes d’adopter le nom de leur femme après le mariage, créant une inégalité flagrante entre les genres. Deux couples – Jana Jordaan et Henry Van Der Merwe, ainsi que Jess Donnelly-Bornman et Andreas Nicolas Bornman – ont porté l’affaire devant la justice après s’être heurtés à cette interdiction.
Le cas de Van Der Merwe illustre bien le problème : alors qu’il souhaitait prendre le nom de Jordaan, son épouse, le ministère de l’Intérieur lui avait refusé cette possibilité. De même, Bornman s’était vu interdire d’ajouter le nom de Donnelly au sien avec un trait d’union.
La Cour constitutionnelle a tranché : les articles 26(1)(a)-(c) de la loi et le règlement 18(2)(a) violent le principe d’égalité inscrit dans la Constitution. Elle a suspendu leur invalidité pour 24 mois afin de permettre au Parlement d’adapter la loi, tout en instaurant un dispositif provisoire garantissant à la fois aux hommes et aux femmes le droit de changer de nom après le mariage.
Cette décision est saluée comme une avancée majeure pour l’égalité des genres et l’inclusivité dans le droit sud-africain. Toutefois, la cour a rejeté la demande des requérants visant à modifier directement le nom de famille de leur enfant, expliquant que cette question relève d’une disposition distincte.