Lomé Actu, 12 juillet 2025 – Au Sénégal, les résultats du baccalauréat 2025, notamment dans les séries littéraires, provoquent une onde de choc parmi les parents d’élèves et les acteurs du système éducatif au Sénégal. Le taux d’échec particulièrement élevé dans ces filières relance un débat sur leur perte de vitesse et la nécessité urgente de réformes.
Abdoulaye Fané, président de l’Union nationale des parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (Unapees), s’est exprimé dans Le Soleil pour tirer la sonnette d’alarme. Il dénonce une marginalisation persistante des séries littéraires, au profit des filières scientifiques considérées comme plus prestigieuses et lucratives.
« La société valorise davantage les sciences, ce qui détourne les élèves des lettres », explique-t-il, ajoutant que les moyens financiers et humains sont concentrés presque exclusivement sur les disciplines scientifiques.
Parmi les causes avancées, il évoque également une surcharge des classes, un déficit de suivi pédagogique et un enseignement trop abstrait, déconnecté des réalités et des aspirations des jeunes.
Pour faire renaître l’intérêt pour les humanités, Fané propose plusieurs pistes : réhabiliter l’image des séries littéraires à travers des campagnes de communication, promouvoir leurs débouchés concrets (journalisme, traduction, relations internationales…), et surtout repenser l’approche pédagogique.
« Il faut moderniser les contenus, intégrer des thématiques actuelles et opter pour des méthodes plus dynamiques qui impliquent davantage les élèves », plaide-t-il.