Lomé Actu, 16 décembre 2024 – Face aux défis économiques croissants dans la sous-région, les chefs d’État de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) se réunissent ce lundi à Yaoundé, au Cameroun, pour un sommet extraordinaire visant à renforcer la coordination économique et à répondre aux signaux d’alerte préoccupants concernant la situation macroéconomique régionale. Cela survient au lendemain du sommet de la CEDEAO qui a principalement été basé sur le retrait des pays de l’AES .
1. Une situation économique sous tension
Selon un communiqué de la présidence camerounaise, cette rencontre intervient à un moment critique où les appuis budgétaires du Fonds Monétaire International (FMI) pour le Cameroun, le Congo et la Centrafrique sont compromis. En l’absence d’une action coordonnée, cette situation pourrait entraîner des difficultés financières accrues dans la sous-région.
Malgré un taux de croissance positif, la région fait face à plusieurs défis majeurs :
- Une inflation dépassant les seuils de convergence ;
- Un risque de surendettement ;
- Une baisse des réserves extérieures, en dépit des cours favorables du pétrole.
2. Un appel à la coordination régionale
Le sommet, convoqué à l’initiative du président Paul Biya, met l’accent sur la nécessité d’une meilleure coordination des politiques économiques pour éviter une détérioration plus marquée. Bien que les marchés financiers soient sous pression en raison de certaines pratiques jugées peu orthodoxes, la situation n’est pas encore catastrophique. Toutefois, les perspectives économiques inquiètent à moyen terme si aucune correction n’est apportée.
Le communiqué insiste sur l’importance d’une action commune pour redresser la trajectoire économique et rassurer les partenaires financiers internationaux : « Les dérapages observés pourraient affecter l’ensemble de la zone, au point de compromettre durablement son développement. »
3. Un sommet sous haute attente
Les premiers chefs d’État des six pays membres de la CEMAC – Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale et Tchad – sont arrivés dimanche à Yaoundé. Les discussions, prévues pour ce lundi après-midi, devraient déboucher sur des mesures concrètes pour stabiliser les économies nationales et renforcer les mécanismes d’intégration régionale.