Lomé Actu, 29 janvier 2025 – La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, fait face à une enquête judiciaire après la libération controversée d’un ressortissant libyen recherché par la Cour pénale internationale (CPI). L’affaire suscite un tollé en Italie et au-delà.
Une libération sous haute tension
Osama Najim, responsable de la police judiciaire libyenne et dirigeant d’un centre de détention à Mitiga, a été arrêté en Italie le 21 janvier avant d’être libéré quelques jours plus tard pour une « faille juridique », selon le ministère de l’Intérieur. Face à cette situation, Rome a décidé de l’expulser immédiatement vers la Libye, provoquant de vives réactions.
Une enquête qui divise
Meloni est désormais soupçonnée de détournement de fonds et de complicité de crime, aux côtés de plusieurs membres de son gouvernement. Elle dénonce une manœuvre politique, soulignant que le procureur chargé du dossier a déjà enquêté sur l’un de ses ministres. De son côté, l’opposition accuse la cheffe du gouvernement d’instrumentaliser l’affaire pour jouer la victime.
Un enjeu migratoire en arrière-plan
Depuis son arrivée au pouvoir en 2022, Meloni a renforcé la coopération avec la Libye pour limiter l’immigration clandestine. Son gouvernement finance et équipe les garde-côtes libyens, une stratégie critiquée par les ONG. Cette affaire risque de fragiliser encore davantage sa position sur la scène politique italienne et internationale.