Lomé Actu 10 Janvier 2025 – Il y a 12 ans, en janvier 2013, le Togo a été secoué par des incendies criminels ayant ravagé deux des plus grands marchés du pays. Le premier incendie s’est déclaré à Kara le 9 janvier, suivi de celui du marché de Lomé le 12 janvier. Ces événements tragiques ont causé d’énormes dégâts matériels et laissé des centaines de commerçants dans le désarroi.
Face à cette situation, le Président français de l’époque, François Hollande avait apporté son soutien en dépêchant deux experts en police criminelle pour mener des enquêtes approfondies. Leur rapport, finalisé et transmis au Chef de l’État togolais, Faure Gnassingbé est depuis resté confidentiel. Ce silence prolongé alimente les spéculations sur une volonté d’empêcher la vérité de voir le jour.
Des victimes toujours marquées par le drame
Douze ans après, les conséquences de ces incendies continuent de peser lourdement sur les victimes. Certaines, marquées par le choc moral et économique, sont décédées tandis que d’autres vivent avec des séquelles irréversibles, notamment des paralysies. Ces drames humains, exacerbés par l’absence de justice et de réparations, témoignent de l’ampleur de la souffrance endurée.
Un phénomène répétitif et une indifférence persistante
Au fil des années, des incendies similaires ont continué à toucher d’autres marchés du pays, augmentant le nombre de victimes et aggravant la situation des commerçants déjà fragilisés. L’inaction des autorités face à ces incidents récurrents renforce le sentiment d’indifférence et d’abandon parmi la population.
La rétention du rapport des experts français et l’inaction des autorités togolaises soulèvent des questions cruciales : pourquoi la vérité reste-t-elle inaccessible ? Pourquoi les mesures nécessaires pour éviter de tels drames ne sont-elles pas prises ?