Lomé Actu, 07 mars 2025 – Les parlementaires nigérians ont pris la décision de suspendre pour six mois Natasha Akpoti-Uduaghan, après qu’elle a formulé des allégations de harcèlement à l’encontre du président du Sénat, Godswill Akpabio. Ces accusations, révélées lors d’une interview vendredi dernier, ont été rejetées par le comité d’éthique pour vice de procédure.
Malgré des propositions visant à réduire la sanction à trois mois, la majorité des législateurs a validé la suspension de six mois. La sénatrice a dénoncé une « injustice » et affirme vouloir poursuivre son combat pour obtenir justice.
Cette affaire suscite un vif débat au Nigeria. Mercredi, des manifestants se sont rassemblés à Abuja, certains appelant au départ d’Akpabio, tandis que d’autres le soutenaient. Hadiza Ado, militante pour les droits des femmes, a déclaré que cette suspension représentait un « recul » pour l’émancipation des femmes dans le pays, rappelant que seules quatre femmes siègent au Sénat sur 109 membres.
De nombreuses voix s’élèvent pour réclamer une enquête approfondie sur ces accusations. En attendant, la sénatrice Uduaghan est privée d’accès à l’Assemblée nationale, et son bureau restera fermé durant sa suspension.