(Lomé Actu) – À quelques jours de la rentrée scolaire prévue le 15 septembre 2025, les autorités togolaises ont pris des mesures exceptionnelles pour garantir la sécurité des élèves et du personnel éducatif. Cette décision fait suite aux menaces diffusées récemment sur TikTok par le groupe M66, qui avait affirmé qu’« il n’y aurait pas de rentrée » cette année.
Une réponse sécuritaire ferme
Le vendredi 12 septembre, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Calixte Batossie Madjoulba, a lancé l’opération « Rentrée Sûre 2025 ». Ce dispositif mobilise policiers et gendarmes autour des établissements scolaires sur toute l’étendue du territoire. Objectif : assurer une rentrée dans le calme, malgré les appels à la peur relayés sur les réseaux sociaux.
Selon le ministre, l’opération vise à « protéger nos enfants, rassurer les familles et installer une culture de sécurité durable ».
Les menaces du M66
Ces dernières semaines, plusieurs vidéos circulant sur TikTok ont montré des membres présumés du M66, mouvement actif sur les réseaux sociaux, promettant de perturber la rentrée scolaire. Bien que leur capacité opérationnelle reste floue, ces messages ont alimenté l’inquiétude parmi les parents et les enseignants.
Cinq priorités pour la sécurité
Le plan de sécurisation s’articule autour de cinq axes :
- protéger les écoles et leurs abords,
- surveiller les zones sensibles,
- réguler la circulation pour limiter les embouteillages,
- prévenir les délits mineurs et attroupements,
- sensibiliser parents, élèves et conducteurs aux règles de sécurité.
Des numéros d’urgence disponibles
Trois lignes vertes sont ouvertes pour signaler toute situation suspecte : 1014 pour la police, 118 pour les pompiers et 170 pour la protection civile.
Prévenir tout débordement
Au-delà du risque lié au M66, les autorités veulent aussi éviter que la rentrée ne soit perturbée par les appels à manifester lancés par certains acteurs de la société civile. Le gouvernement insiste toutefois sur le caractère préventif et apolitique de l’opération.
« Il n’y aura pas de rentrée gâchée par la peur ou la violence. Notre devoir est d’assurer un climat de confiance », a martelé Calixte Batossie Madjoulba.