Lomé Actu, 19 février 2025 – La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a intégré dans ses rangs Clément Ubima Kagbara juste après son serment prêté devant la Cour constitutionnelle mardi. Choisi par son frère, Innocent Kagbara président du Parti Démocratique Panafricain (PDP), il remplace Yéwanou Kossi Azondjagni, déclaré démissionnaire par les Kagbara. Visiblement ce n’est pas le cas.
M. Azondjagni vient de saisir la haute cour pour usurpation de sa signature et demande à être rétabli dans ses fonctions. Dans un courrier en date du 19 février adressé au président de la Cour constitutionnelle, Yéwanou Kossi Azondjagni informe qu’il n’a jamais démissionné de la CENI.
« Je viens très respectueusement par la présente vous exprimer ma grande surprise et dénoncer avec la dernière rigueur la prestation de serment de Clément Kagbara en remplacement de ma modeste personne suite à une lettre de démission que j’aurais signée », a écrit M. Azondjagni.
L’ancien directeur de publication du journal Le Dauphin, devenu membre de la CENI précise que c’est à travers les médias qu’il a appris la nouvelle concernant sa démission.
« Sur l’honneur, je vous assure Monsieur le président n’avoir jamais signé une quelconque lettre de démission », a-t-il notifié.
Kagbara et son PDP accusés de faux et usage de faux
C’est le mardi 18 février 2025 que Clément Kagbara a prêté serment devant le président de la Cour constitutionnelle, Prof Djobo-Babakane Coulibaley, conformément à l’article 15 du code électoral.
Main droite levée, M. Kagabara a juré solennellement de « remplir fidèlement et en toute impartialité les fonctions de membre de la CENI dans le respect de la Constitution, du code électoral, des lois et règlements en vigueur».
Le Prof Coulibaley a reçu le serment en son cabinet en présence de son collègue membre, le juge Pawélé Sogoyou, et assisté du greffier en chef de la Cour, Me Atihèzi Adiki-Atawi.