Lomé Actu, 31 décembre – Le Tribunal Suprême de Justice du Venezuela a infligé une amende de 10 millions de dollars à TikTok après que des défis viraux sur la plateforme ont été liés à la mort de trois adolescents par intoxication chimique.
1. Une condamnation pour manquements graves
La juge Tania D’Amelio a rendu son verdict ce lundi 30 décembre, estimant que TikTok, propriété de la société chinoise ByteDance, n’avait pas mis en œuvre « les mesures nécessaires et adéquates » pour empêcher la propagation de contenus nuisibles promouvant ces défis dangereux. En conséquence, la plateforme devra payer cette amende dans un délai de huit jours et ouvrir un bureau au Venezuela, sous peine de sanctions supplémentaires.
2. Création d’un fonds pour les victimes de TikTok
Les fonds récoltés grâce à l’amende serviront à créer un fonds dédié aux victimes des contenus diffusés sur TikTok. Ce fonds visera à répondre aux besoins psychologiques, émotionnels et physiques des utilisateurs, en particulier des enfants et adolescents affectés, a précisé la juge D’Amelio.
3. Un bilan tragique dans les écoles
Les autorités vénézuéliennes rapportent que, outre les trois décès confirmés, plus de 200 adolescents ont été intoxiqués dans des écoles à travers le pays après avoir avalé des produits chimiques dans le cadre de défis lancés sur les réseaux sociaux. TikTok a reconnu la gravité de la situation dans une déclaration adressée au tribunal.
4. Des défis viraux sous haute surveillance
La popularité mondiale de TikTok repose souvent sur des défis viraux allant de simples chorégraphies à des actions potentiellement dangereuses. Bien que la plateforme interdise les contenus incitant à l’automutilation ou au suicide, elle est critiquée pour son incapacité à modérer efficacement les vidéos présentant des risques pour les utilisateurs.
5. Une régulation accrue des réseaux sociaux au Venezuela
En novembre dernier, le président Nicolás Maduro avait menacé de prendre des « mesures sévères » contre TikTok si la plateforme ne supprimait pas les contenus liés à ces « défis criminels ». Le Parlement vénézuélien examine actuellement des lois visant à réglementer davantage les réseaux sociaux. Maduro accuse ces plateformes, y compris X (anciennement Twitter), de promouvoir « la haine », « le fascisme » et « la division » dans le pays.